Eh, eh, tu connais Marilyn Manson?

Bon, je suis conscient que seuls 2 de mes lecteurs comprendront le pourquoi du titre de ce post, mais ne vous en faites pas, tout va vous sembler limpide quand vous aurez entendu ma petite histoire...

Phantasy Star Online est un jeu sorti sur Dreamcast en 2001 (2000 au Japon). Il s'agît d'un jeu de rôle qui avait la parcitularité, à l'époque, d'être le "premier" jeu online console, titre honorifique quoique discuté, et discutable. Mais passons.
Ce jeu est un des très rares jeux en ligne que j'ai testés dans ma carrière et je ferai écho à ce texte de Game A quant à mon expérience de Phantasy Star Online.

C'était à l'occasion d'une semaine de vacances pendant laquelle le reste de la famille avait vidé la maison que j'organisai avec trois amis une "semaine gaming", avec au programme beaucoup de jeu et une hygiène de vie lamentable.
La mode était à Age of Empires II et autres Half-Life, payés déjà à l'époque au prix du Cd vierge (c'est honteux*...) et j'avais le luxe d'avoir dans ma maison un réseau local afin de nous fratricider dans l'allegresse.

Seulement, voilà, je n'ai pas honte de le dire, je suis un authentique Sega-fanboy. Aussi, je ne resistai pas à l'envie d'interrompre le cliquetis des souris pour tester mon exemplaire fraîchement acquis de Phantasy Star Online, pour lequel j'avais même acheté le superbe clavier azerty de la console (achat que je vous conseille pour jouer à la version qwerty de Typing of the Dead, fous rires garantis).
Pour l'époque, le mode online était agréablement fluide, mais surtout il donnait une vision de la réalité de beaucoup de RPG en ligne : d'immenses chatrooms grimmées en conventions de cosplay virtuelles.
D'où le titre de ce post : l'un de mes camarades d'alors (où est-il passé depuis?) n'avait qu'une idée en tête, demander aux autres joueurs s'ils connaissaient Marilyn Manson.

J'ignorai cette innocente requête, un peu parce que déjà à l'époque je me croyais plus malin que la moyenne, mais surtout parce que j'étais happé par la musique d'Hideaki Kobayashi (qui parle un anglais google délectable).

Loin de la violence musicale du God of Fuck (c'est lui qui le dit, me regardez pas comme ça), la bande sonore de PSO est faite de mélodies électroniques au timbre frais et pourtant, en filigrane, désuet, comme un vieux code de science-fiction. Des mélodies en demi-teintes, un peu mélancoliques, accrocheuses sans en avoir l'air.



Je repense souvent à cette BO les jours de pluie, quand je suis dans une grande ville.
D'une manière générale, beaucoup de musiques de jeux Sega sont pour moi l'expression d'un Japon qui sait exprimer des émotions sous la façade glacée d'une haute technologie omniprésente.

Finalement, je ne fais peut être pas tant écho au texte de Game A que je lui apporte une vision complémentaire.
Les jeux peuvent, par association d'idées, m'évoquer d'autres lieux et souvenirs que ceux directement liés à mon expérience du jeu.
PSO, Shenmue, Jet Set Radio, Sonic Adventure et d'autres sont pour moi des évocations directes du Japon, de l'image que j'en ai, de ce qu'est ce pays pour moi.

C'est grave docteur?

* Oui, enfin bon, il eût été dommage de gaspiller le prix d'un jeu complet quand certains n'utilisent QUE le pied de biche pour massacrer leurs amis, je ne vise personne, suivez mon regard...