03 juillet 2007

Japon où es-tu?

En regardant sur DailyMotion un reportage sur le phénomène dit de la "Japan Mania" (où j'appris que la France était le deuxième consommateur mondial de mangas au monde, après...le Japon), je me suis mis à repenser à tout ce qu'était le Japon pour moi.

Oui, je dis "ce qu'était", car y venir pour travailler a pas mal démystifié la chose, pour moi.
Je suis dans les murs et je me confronte à la normalité de ce pays.
On peut penser que le contexte aide à ça, notamment mes heures de travail qui me laissent peu profiter du lieu, le fait d'être à Kyoto et non pas dans la capitale (qui me semble d'ailleurs de plus en plus constituer l'image que l'on a du Japon en occident, image donc fortement réductrice), le fait de ne pas maitriser la langue et donc de rater le coche sur pas mal de plans (expos, fêtes, etc).

Ceci étant, j'ai vraiment le sentiment que quelque chose a changé dans ma vision de ce pays, voire dans la fascination qu'il exerce sur moi.
Depuis que je suis ici, je n'ai pas écouté une seule fois mes gigaoctets de musique locale, je carbure à Earth Wind and Fire (Let's groove ! Woohoo) *, Fernandel et quelques groupes d'electronica à majorité anglaise.
Je n'ai presque pas regardé d'anime (quelques Hokuto no Ken pour savoir ce que c'est), je ne joue pas aux jeux vidéo (à part Zelda sur DS, auquel je joue une fois par semaine, et encore...), bref les principaux centres d'attrait que j'avais pour le Japon sont depuis mon arrivée plutot discrets.

Me sauvegardé-je du dépaysement inconsciemment? Ou ai-je changé? Je me pose la question, car il serait facile d'imaginer que maintenant mon but atteint, je sois un peu au point mort. On rejoint là toute la philosophie du désir et de son asouvissement.
Mais pourtant, je suis attaché à ce pays, profondément. Je m'y sens bien, malgré le fait que je pense ne pas être à ma place.

Ces sentiments sont très intéressants à expérimenter, mais je ne sais trop quelle conclusion en tirer.
Période transitoire, humeur transitoire.


Je dois être en train de grandir.


* Papa, la fin est proche, je commence à écouter ta musique de vieux crouton... ^^

2 cowabungarrr!:

Princesse Quenelle mercredi, 04 juillet, 2007  

Tu travailles trop et ne sors pas assez. Tu n'as pas tout ton temps à toi et des responsabilités toujours à l'esprit. Bienvenu dans le monde adulte, mais on va y remédier :p Je termine mon boulot d'un an, je saute dans un avion et hop, tu as quelques jours de congés ! Que demander de plus ?
Love !

Anonyme,  mercredi, 04 juillet, 2007  

Le vieux crouton est ravi d'avoir un plaisir de plus à partager avec son fils.
Je te signale quand même que ce n'est qu'un (juste) retour des choses. Grâce à toi, j'ai apprécié la BD (pas toujours la m^mem) Tanigishi (l'unique), et il m'artrive d'écouter (avec plaisir) un jouenr d'ukulele que tu m'as fait connaître.
Tu grandis certes, une passion s'apaise, mais ne disparait pas, ce qui laisse un peu de place pour une prochaine passion, et ainsi de suite.
Ce n'est pas vieillir ( qui pour moi veut dire ne plus avoir de passion), mais grandir (avoir plusieurs passions plus calmes, et en avoir des nouvelles). En clair accepetr de remettre en cause partiellement ses certitudes pour nourrir sa personnalité.
Salut fils. Moi à force de t'entendre j'ai envie d'aller faire un tour au Japon (mais peut être pas à Tokyo) comme d'aller voir les villas de Long Island. C'est génial d'aimer plein de choses et d'avoir plein de projets
Bises

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