13 novembre 2007

On n'est jamais aussi bien servi que par soi-même

Le monde de la création est un monde hostile.

Je suis allé causer BD et carrière avec le directeur des services culturels du CNBDI, hier, mes quelques - trop peu nombreuses - planches sous le bras.
Si ses commentaires étaient très encourageants sur le projet lui-même, malgré le peu de matière pour le moment, son analyse du marché et de l'emploi dans le petit monde merveilleux de la BD est plutôt sombre.
Il n'y a rien de surprenant à cela, mais désormais je le sais relativement officiellement, on ne vit pas de la BD. Rares sont les auteurs qui peuvent se permettre de ne faire que ça. Ensuite, faire repérer et éditer son projet relève du chemin de croix.
J'ai fait la comparaison suivante, qui lui a semblé parfaitement illustrer la situation :

Les prétendants auteurs de BD sont comme des joueurs de guitare dans la rue, espérant se faire repérer par un producteur. Sauf que tout le monde joue de la guitare dans la rue, et que les producteurs y passent en TGV.

La tradition veut qu'on envoie son projet par la poste, projet qui va s'ajouter au 5-6 dossiers que reçoivent quotidiennement les éditeurs. Un premier tri est fait par la personne en charge du courrier. Elle refoule sans sourciller les dossiers incomplets et les enveloppes mal lêchées.
Ensuite, les chasseurs de tête des maisons d'édition se réunissent une fois par semaine pour éplucher les dossiers reçus.
En 10 minutes.
Enfin, les heureux pressentis (notez bien que je ne parle pas d'élus) sont invités à rencontrer un des dits chasseurs de tête pour un éventuel contrat.

Ajoutez à celà le rythme de production surréaliste qu'impose le marché et vous aurez compris, comme pour les jeux vidéo, je vais continuer mon projet de bd hors des sentiers battus (pauvrs sentiers).
Autrement dit, quand j'en aurai fini avec mon actuel boulot de freelance, je me remets à la bd et surtout, je la publierai en entier sur le blog.

On en reparle en décembre.

2 cowabungarrr!:

Anonyme,  mardi, 13 novembre, 2007  

Yop mecton !

Comme je te l'avais dit, le blog est une bonne idée car si tu fais tourner le lien dans la blogosphère BD francophone (qui est assez développée), y'a peut-être moyen de faire un peu de bruit, en tout cas beaucoup plus qu'en envoyant une bouteille à la mer... pardon, des planches à un éditeur !
Pour preuve, une liste d'auteurs qui ce sont fait connaitre par leur blog uniquement et qui sont aujourd'hui publiés : Laurel, Melaka, Kek, Boulet, Maliki...

Mochi mardi, 13 novembre, 2007  

Tout à fait mecton, mais le monde des blog bd est ultra saturé, ceux que tu cites sont en place depuis longtemps et font figure de pionniers.
Je préfère me concentrer sur le projet. Pour la reconnaissance, on verra plus tard. ;)

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