16 mai 2007

Prendre le taureau par la barbichette...

Bon, j'avoue, tout ne se passe pas exactement comme sur des roulettes.

Non, pas d'iquiétude, je vais bien, seulement j'amets que c'est dur. Bosser avec des gens qui parlent une langue étrangère, c'est tout sauf évident. A vrai dire, ça me tape même un peu sur le moral.
Et il y a de quoi : Quand, après avoir cherché à comprendre ce que l'on me demande de faire, je le comprends de traviolle, et qu'au final mes collègues font plus ou moins mon boulot à ma place, j'ai du mal à réprimer ce petit sentiment d'inutilité, d'être un gentil boulet, amusant, sympa, mais définitivement encombrant.
Non pas que quiconque ici me le fasse sentir, mes collègues sont des gens adorables, d'une patience incroyable et conscients de mon handicap et de ma condition. Personne ne m'en tient rigueur (du moins c'est ce que je crois).
Mais je ressens une gêne immense. De celles que l'on éprouve quand on a l'intime conviction que l'on n'est pas à sa place.

Le Japon commence à me montrer que s'il est acceuillant, il n'en est pas moins hermétique. On peut s'appuyer dessus, difficilement se blottir dedans. Comme si on pouvait appréhender la douceur et l'harmonie de la bulle, la toucher du doigt, mais jamais entrer à l'intérieur.
J'aurai appris ça.

Cela dit, j'ai encore des choses à faire ici, et je ne compte pas me laisser impressioner plus longtemps. J'ai des atouts : je suis étranger, français, je parle maintenant suffisamment pour survivre et entretenir des conversations, je ne fais pas (trop) peur aux gens, bref, à défaut que la greffe prenne tout à fait, il n'y pas de rejet. Je compte bien en profiter pendant ces quelques mois.

Bon allez, rebroussons nos manches et prenons notre courage par la main! Hardi, moussaillons, le Baluchon n'est pas navire à couler aussi facilement! タヨー!(oui, j'ai écrit "taïaut" en japonais, j'ose, moi, monsieur.)

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