02 octobre 2007

Strangers in the night...

En effet, des étrangers dans la nuit, faisant leur bagages, c'est ce que nous sommes, ce soir, qui est le dernier de notre présence ici, au Japon.

Le coeur aussi gros que nos valises sont lourdes, nous avons passé la journée à nous battre avec les 20kg réglementaires, essayant de ruser tant que faire se peut en portant 4 t shirt, un short sous mon jean, et en mettant une console par poche de ma veste...

Je dois dire que malgré tout cela, on s'est plutôt bien débrouillés, nos valises devant atteindre sans trop les dépasser les limites fatidiques au-delà desquelles le kg de bagage vaut plus que son poids en or. Bien entendu, tout aurait été plus simple sans mon "fluide", le courant de sympathie naturelle qui passe entre moi et les japonais.

J'avais déjà été confronté à ce fluide en janvier dernier (je crois), à Valenciennes aux e-magiciens où avec 2 de mes associés nous participions à un concours de création web, où un groupe de japonais rencontrés fortuitement (j'avais bousculé l'un d'entre eux puis m'étais excusé d'un timide "sumimasen") s'était ensuite épris pour notre projet allant jusqu'à nous filmer et faire notre interview.

Là encore, donc, le fluide a agi.

J'étais simplement allé chez des voisins demander une balance pour mesurer le poids de notre misère (a.k.a. "les bagages"). Rien de plus.
Par ailleurs, ces voisins, je ne les connais que par le "ohayou gozaimasu" que nous nous adressions cordialement plusieurs fois par semaine, au gré des matins et de notre synchronisme.
Mais non, le fluide en a décidé autrement.

En me donnant la balance, la dame de la maison a hésité, m'a dit d'attendre un moment, et est partie dans sa maison, puis est revenue, avec deux shamisen.
Un, très beau, visiblement originaire d'Okinawa, en témoignait la peau de serpent sur le coeur de l'instrument, et un second, en pin, uni, sans doute pour pratiquer, ou débuter. L'équivalent japonais des ukulele que j'utilise quand mes doigts ont la gigote. La dame m'a expliqué qu'elle pratiquait le shamisen et je crois avoir compris qu'elle l'enseignait, à la manière d'Okinawa.

Enfin bref, voilà, comme je leur ai emprunté leur balance, il était logique qu'ils me donnent un shamisen.
C'est peut être les japonais qui sont comme ça, ou peut être ai-je effectivement un feeling karmique avec eux, mais leur amabilité frisant l'aberration me fascine.

C'est en tout cas au son de cet instrument que je fais mes salutations à ce pays qui a bien voulu de moi pendant 6 mois.

6 mois passés comme un battement d'aile du héron de ma rivière. Lent mais court, calme mais energique, ephémère mais inoubliable.

A bientôt, Japon.

2 cowabungarrr!:

Anonyme,  lundi, 08 octobre, 2007  

Merde déjà !?
Pfff.
Gambatte kudaisai.

Mochi mardi, 09 octobre, 2007  

Bah, tout se finit. Je ferai un debrief rapide demain. Bientôt de nouvelles trépidantes aventures, t'en fais pas. ;)

ps: ça fait toujours plaisir de te savoir dans les parages. :)

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